mardi 1 juillet 2008

Stage toile en juin à Bordeaux, poéme sur le tissage

Voici le compte rendu d’Anne Fénié que je remercie pour sa plume estivale colorée et pleine de fraîcheur qui a parfaitement retransmis l’ambiance de notre week-end studieux ! :
« Atelier de Babou, stage sur le point toile : voici, en bref, l’intitulé qui va nous activer à l’aube de l’été.
C’est d’abord le samedi : des cartes routières, des fils invisibles tissés depuis longtemps des unes aux autres nous mènent Rue des Douves, à Bordeaux, entre rideaux, portes légères et passiflore, teintes éphémères.

Chacune, ou presque, (je suis nouvelle et peu « armée » d’un seul petit métier, bien bien léger ) a préparé sa belle armure, ses fils de trame, venus, pleins d’âme, du Périgord, de la Charente, de Bordeaux Nord, de Mac-adam !
Chacune reconnaîtra là ses outils venus des quatre coins de Faire et Fil, de ces rencontres en nœud gordien...bien arrimées à nos métiers.

Le samedi c’est Isabelle qui nous pilote, sans hésiter entre métiers, matières, touchers, techniques et mille pistes inter-ethniques. Un grand Rachid, main sur le cœur, ouvre pour nous, un coin de page mozabite. Les idées fusent et elles s’égarent et vagabondent au fil des questions, des découvertes qui rebondissent et nous inondent.

Voici tout expliqués : point toile tout simple, reps, cannelé, natté, premiers essais et tant d’effets ! Simple chaîne, double chaîne, photographiées, filmées. Le geste visualisé, étudié, décomposé, répété, sera, plus tard, « blogolisé » ! Samedi est chaud, voici l’été !

Et puis dimanche, toutes nos pistes et nos demandes trop hors sujet retrouvent, au frais, la vraie « cheftaine », une Isabelle, regard serré et : « au boulot ! ». Il faut maintenant, au métronome et au programme se conformer.
Et c’est le jour du point noué en p’tits tapis, pour les souris.

C’est à la loupe que nous voyons chaque structure : échantillons. On fouille, on creuse, on note, « on ne papillonne plus, Mesdemoiselles, on échantillonne !...et ça donne !...de beaux bouts de tissus endroits, envers, tassés, aérés, modulés au gré de chaque fée.

Les neurones ont atteint leur lisière, les « oies » sont gavées de richesses tisserandesques et chacune s’envole, accrochée à un fil qui s’étire et chuchote pour nous dire :
la chaîne a ses raisons que notre trame ignore ! »




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